Franz Beck - Sérénade de guerre [ca. 1763?]
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Details
Title | Franz Beck - Sérénade de guerre [ca. 1763?] |
Author | Jean-Emmanuel FILET |
Duration | 14:40 |
File Format | MP3 / MP4 |
Original URL | https://youtube.com/watch?v=2TVq7LUivQM |
Description
SÉRÉNADE POUR ORCHESTRE
00:00 Marche Maestoso
03:58 Minuetto Gracioso
10:39 Rondeau Allegretto
À propos de Franz Beck :
Franz Beck (17[23]-1809) est sans conteste le musicien bordelais le plus important de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Natif de la région de Mannheim où se fait sa première éducation musicale auprès de Johann Stamitz (1717-1757), il voyage par la suite en Italie et suit l’enseignement du maître vénitien Baldassare Galuppi (1706-1785). Arrivé en France dans les années 1750, il travaille brièvement à Marseille et passe par Paris où une partie de ses symphonies est éditée avec succès. C’est au début des années 1760 qu’il vient se fixer à Bordeaux, ayant reçu l’appui du Duc de Richelieu qui souhaite développer la vie culturelle de la cité. À Bordeaux, Beck occupe plusieurs fonctions prestigieuses : il est directeur des concerts de la ville, premier chef d’orchestre du Grand Théâtre à partir de 1780 et il dirige également les Concerts du Musée (1783-1793). De plus, il est aussi le premier titulaire de l’orgue Micot de l’église Saint-Seurin à partir de 1774. Malgré la perte d’une grande partie de sa musique (notamment scénique et religieuse), il nous reste de lui près d’une trentaine de symphonies, plus de 80 pièces pour clavier, de la musique de scène ou lyrique ainsi que plusieurs compositions de circonstance, notamment de l’époque révolutionnaire. Son Stabat Mater, seul rescapé de sa musique sacrée à l’heure actuelle, fait écho au modèle du genre, celui de Pergolèse. Beck compose le sien en 1782 et ira même le faire interpréter l’année suivante à Paris et Versailles devant la reine Marie-Antoinette qui lui donnera le titre, purement honorifique, de Maître de Chapelle du Roi. De même, l’Institut National des Sciences et des Arts (la future Académie des beaux-arts) le nommera membre correspondant dès 1797 aux côtés de son collègue et rival François Giroust.
À propos de l'œuvre :
Bien qu’il soit difficile de dater de manière précise l’écriture de cette œuvre, on peut situer sa composition dans les années 1760-1780, période d’intense activité à Bordeaux pour Beck. Parmi les rares indications dans la presse de l’époque, on remarque que le programme du Concert du Musée de Bordeaux du 21 avril 1786, annoncé dans le numéro 111 du Journal de Guienne, comporte une sérénade du compositeur. Cependant, et auparavant, L’Iris de Guienne du mois d’avril 1763 nous informe de la nouvelle exécution d’une « sérénade à grande symphonie avec timbales et trompettes », œuvre déjà donnée au jour de l’an 1763 et dédiée au Maréchal Duc de Richelieu. Cette sérénade de 1763 pourrait d’ailleurs commémorer la fin de la guerre de sept ans, conflit auquel prend part le dédicataire, gouverneur de Guienne et protecteur de Franz Beck. Ne s’agirait-il pas de cette Sérénade de guerre présente dans le manuscrit lillois ? Sans pouvoir l’affirmer, cette œuvre demeure un candidat potentiel de par son orchestration (notamment la présence des trompettes et d’une réelle partie de timbales, ce qui reste à peu près le seul exemple connu dans les pièces conservées de Beck), ou encore le caractère affirmatif de sa marche introductive, qui donne, sans doute, son sous-titre guerrier à la sérénade complète.
(édition réalisée d'après les parties séparées manuscrites et le conducteur manuscrit de copiste Ms 6295, Bibliothèque Municipale de Lille, simulation audio Noteperforme4)